Entreprises & numérique : mesurer l’impact environnemental et s’engager vers la sobriété
Des leviers d'action existent pour faire émerger un numérique plus sobre. Peut-on imaginer un modèle où les acteurs du numériques ne seraient pas en quête perpétuelle de l'attention des utilisateurs et ne pousseraient pas au renouvellement permanent d'objets technologiques ?
Entreprises & numérique : mesurer l’impact environnemental et s’engager vers la sobriété
L’aspect immatériel du numérique cache des impacts environnementaux bien réels.
Les ordinateurs et smartphones aussi bien que les infrastructures de transport et de traitement (serveurs, stockage, réseaux) qui permettent d’assurer nos usages en ligne reposent sur une consommation importante de matériaux et d’énergie. Et ce sans parler des objets connectés, dont on annonce le déferlement et dont le volume de données générées pourrait augmenter plus rapidement que les capacités de stockage des datacenters.
On enjoint les individus à nettoyer leurs boites mails, mais les entreprises ont également une responsabilité : pour beaucoup d’entre-elles le numérique est devenue une pierre angulaire de leur stratégie. Au-delà de leur consommation numérique interne, ces entreprises sont désormais éditrices de services (via une application ou un objet connecté à destination de leurs clients) et doivent se pencher sur les impacts associés, qu’ils soient directs (tel que le temps d’usage des utilisateurs) ou indirects (effets rebonds et d’accélération).
Des leviers d'action existent pour faire émerger un numérique plus sobre. Comment prendre la mesure de son empreinte environnementale au sein de son organisation ? Comment peut-on agir pour la réduire sans sacrifier l’innovation et le développement ?
Et, finalement, peut-on imaginer un modèle où les acteurs du numérique ne seraient pas en quête perpétuelle de l'attention des utilisateurs et ne pousseraient pas à l’obsolescence des objets technologiques ?
Pour répondre à ces questions, nous accueillerons:
- Mellie La Roque. Passionnée par une approche humaniste du numérique, Mellie La Roque est co-présidente de l’association les Designers Ethiques, un collectif qui explore le futur du numérique en se confrontant aux enjeux actuels - comportementaux, sociaux, environnementaux - pour initier un changement des pratiques par le design pour plus de durabilité. Elle poursuit cette réflexion quotidienne au sein de l’association via des rencontres et débats, comme Ethics By design, des ateliers participatifs, mais aussi dans son métier en tant que designer.
- Adrien Montagut-Romans, co-fondateur de Commown. Ancien chercheur en chimie organique, il a coordonné durant deux ans un festival autour des thématiques de la transition. Passionné par ces enjeux de résilience et conscient des limites du modèle extractiviste de notre société, il a naturellement rejoint le projet Commown.
- Tanguy Dade, manager de l’entité Fabrication de la Digital Factory MAIF. Il a la responsabilité des ressources techniques qui réalisent les solutions digitales de la MAIF ainsi que de l’ensemble des problématiques de production du site Maif.fr.